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Nos concitoyens n’ont jamais laissé autant d’argent, gratuitement, à disposition du système bancaire : 440 milliards d’euros dorment ainsi paisiblement (?) sur l’ensemble de leurs comptes courants.

Et le phénomène aurait tendance à s’accélérer puisque ce montant a tout simplement doublé en 10 ans.

Loin d’être un comportement irrationnel, cette masse colossale de capitaux est la triple conséquence des taux bas pratiqués par la Banque Centrale Européenne, l’aversion au risque et… à la politique fiscale du gouvernement.

Si la politique de taux bas pratiquée par la BCE est une bonne affaire pour les Etats surendettés et encore plus pour les banques, elle marque ses limites concernant ce que les économistes appellent l’allocation de l’épargne disponible. Celle-ci n’étant plus rémunérée correctement, elle reste « stockée » de façon improductive en attendant de meilleurs jours.

Et tant pis pour tous ceux qui rêvent de transformer les Français en boursicoteurs. Ces derniers, tous les sondages le confirment, sont totalement réfractaires aux risques pour leurs placements. Peut-être n’ont-ils pas oublié que le CAC 40 cotait aux alentours de 7000 en 2008 et plafonne péniblement, ces derniers temps, dans les eaux des 5000. Donc, contrairement à une fable serinée d’une façon périodique, un placement en bourse, même à très long terme, n’est pas forcément gagnant…

Dernier point et non des moindres, les différents gouvernements ont pratiqué une politique réellement anxiogène en matière de fiscalité. Pas une semaine sans qu’on ne parle d’une augmentation d’impôts en matière de succession, de plus-values sur les résidences secondaires ou d’une hausse des impôts existants Et le résultat ne se fait pas attendre au niveau de l’épargne de précaution que nos concitoyens se sentent obliger de constituer pour faire face à l’ensemble de ces incertitudes.

Et dire que tout ceci n’est pas prêt de changer.