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L’association

Trop forts ces banquiers !?

Michel Guillaud

Au début, tout était simple, les comptes courants n’étaient pas rémunérés et les services bancaires, sauf exceptions, étaient gratuits. Un sorte de « Yalta financier » conséquence lointaine d’un décret de 1967 qui interdisait la rémunération des comptes à vue. Au jour d’aujourd’hui, c’est exactement l’inverse, tout est payant sauf… exception(s) !

En prime, malgré la suppression de l’interdiction de rémunération des comptes courants, pratiquement aucune banque ne rémunère les comptes à vue. Tout « bénef » sur toute la ligne.

Un véritable Waterloo pour le consumérisme bancaire et les clients, obligés, que nous sommes.

Encore plus fort, grâce à un marketing habile, les banques ont réussi à « faire payer pour payer ». Là aussi, au début, tout était simple. Il y avait le chèque dont la gratuité était inscrite dans le marbre de la loi. Puis vint la carte bancaire. Une trouvaille aussi brillante sur le plan technique que sur le plan marketing qui a permis de facturer de manière indolore (c’est le commerçant qui paie) le règlement des transactions effectuées.

Indolore ? Pas tant que ça puisqu’il n’aura échappé à personne le coût croissant des cartes bancaires de 50 à 250 € environ selon le type de carte et les pseudos services associés.

Au final, selon un excellent rapport* du Ministère de l’Economie, on découvre que les cartes rapportent, aux banques, bon an mal an, 2.6 milliards d’euros par an ! Sans compter les « farceurs » qui voudraient facturer les retraits dans des « dab » hors de leurs réseaux respectifs. Décidément, il n’y a pas de petits profits.

Et comme il y a en moyenne plus de 55% des transactions, en nombre, qui s’effectuent en espèces, on a eu droit également au porte-monnaie électronique « Monéo ». Mais là, ça n’a pas marché, les banques se sont montrées trop gourmandes, voulant faire payer, tout de suite, tout et tout le monde pour un service dont la valeur ajoutée n’apparaissait pas évidente sans compter de non moins évidents problèmes de sécurité et de traçabilité. Même, c’est bien connu si on n’a rien à cacher, on n’a pas forcément envie que l’on sache à quelle heure et où on a acheté sa baguette de pain. Exit donc « Monéo »… provisoirement car le marché sous-jacent est bien trop « juteux » pour que les banques y renoncent définitivement. Avec le paiement sans contact, on pourrait assister au retour, par la petite porte, d’un (mauvais ?) « remake » de « Monéo » ; Affaire à suivre.

Donc, pour nous résumer, on paie, au moins deux fois, les services proposés par les banques.

  • Une première fois, au travers des moyens de paiement utilisés, cartes, virements, prélèvements… Sauf le chèque, en voie de disparition**, tout est facturé.
  • Une deuxième fois sous forme de frais de tenue de compte dont le montant moyen, par an et par compte, s’élève aux alentours de 200 €. Encore, faut-il faire attention aux effets de moyenne. Pour beaucoup d’entre nous, l’addition est plus proche de 400 à 500 € que des 200 € annoncés. Et que dire des frais de tenue de compte pour les commerçants, professions libérales et les petites entreprises. C’est simple, pour ces diverses catégories de consommateurs, multipliez les prix indiqués par deux voire trois !
  • Notons qu’en ne rémunérant pas les comptes, soit le cas le plus répandu, on peut même considérer d’un point de vue purement économique, que l’on paie une troisième fois nos « chers » services bancaires.

Au terme de cette courte rétrospective, on peut constater que sur les 30 dernières années, mis à part quelques concessions de pure forme destinées à supprimer les abus les plus criants, les droits des consommateurs bancaires n’ont pas vraiment cessé de reculer et ce, dans des proportions significatives.

 

Il est temps d’organiser la résistance !

(*) Voir « L’avenir des moyens de paiement en France »
(**) Entre 1991 et 2010, la part relative du chèque en tant que moyen de paiement a été divisé par trois

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