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Chacun peut s’en rendre compte, la crise actuelle a un côté absolument inédit. Pour la première fois, c’est l’Etat lui-même qui décide de l’arrêt de presque la totalité du système productif. Du jamais vu, de l’anti Keynes à la puissance n.

Passé l’état de sidération, il faut bien commencer à faire ses comptes et à imaginer ce que sera demain, au moins pour ses finances.

 

Où va-t-on ?

Si on s’en réfère à notre ministre de l’économie, la récession qui devrait s’en suivre aurait un impact négatif sur la croissance de -1%. Un peu comme le nuage de Tchernobyl qui s’était arrêté à nos frontières, le coronavirus qui ne devait pas arriver en France, on s’en tirerait finalement à bon compte.

La réalité est, hélas, moins flatteuse. Avec un appareil productif quasi à l’arrêt, les projections économétriques réalisées anticipent pour leur part un recul annualisé de 2.5 % par trimestre. Et même en faisant preuve d’un certain optimisme, personne n’anticipe « raisonnablement » un redémarrage avant deux ou trois trimestres, soit 5 à 7% de recul du PIB.

Nos amis allemands anticipent pour leur part un PIB négatif de 5%, ce qui parait déjà plus réaliste que la prévision de notre ministre de l’économie. Pour mémoire, la crise purement financière de 2008-2009 avait eu pour conséquence une baisse d’environ 3% du PIB en France et 4.08% au niveau de la zone euro.

Notons qu’avec -5%, version la plus « light » des prévisions, on aurait en données chiffrées une perte de PIB, en France, d’environ 100 milliards d’euros et concomitamment une perte de recettes pour l’Etat d’environ 50% de ces 100 milliards (soit le niveau des prélèvements obligatoires) c’est-à-dire 50 milliards auxquels il faut rajouter les dépenses du plan de soutien à l’économie de, pour l’instant, 45 milliards d’euros.

Au total, la facture est salée et dépassera très vraisemblablement les 100 milliards d’euros. Au vu de ces chiffres, on comprend que les médias ne se soient pas précipités ni à les énoncer, ni à les commenter.

 

Certains confinent les malades pendant que nous confinons les biens portants !

Car petite digression au passage, notons que la politique de confinement n’a rien ni d’obligatoire, ni ne constitue une fatalité. Certains pays (Japon, Corée) en font actuellement l’économie (dans tous les sens du terme !) et ont même de meilleurs résultats sanitaires. Pas de recettes miracles, ces pays n’ont tout simplement pas sacrifié leur système hospitalier et ne sont pas à courir après gants, masques, gel, systèmes respiratoires, tests de dépistage etc. Du coup, ils confinent les malades mais pas les biens portants.

 

Que faire ?

Deux cas assez différents vont se présenter. D’une part, ceux qui détiennent des placements et ceux qui sont « emprunteurs », aucune de ces deux catégories n’étant, au regard des circonstances, privilégiée par rapport à l’autre.

Pour ceux qui se sont fait piéger par des attrapes gogos qui leur ont vendu des placements en « unité de compte » ou qui les ont conseillés de se « gaver en actions », ils vont se retrouver devant un choix délicat : vendre ou conserver !

Pour mémoire et indication, le CAC 40, après la crise de 2007-2008 s’est retrouvé sur la ligne des 2500 points et que depuis, cette date, il n’a jamais retrouvé ses plus hauts à 7000 points… pour se retrouver présentement au contact des 4000 points, soit 35% de baisse par rapport aux records du début d’année.

Pour ceux, les plus nombreux qui sont « emprunteurs », la situation est radicalement différente. Ils devront à tout prix privilégier la liquidité et se reporter aux conseils et solutions abordées dans notre billet « Plaidoyer pour un moratoire bancaire étendu aux particuliers ».

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