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Sale temps pour les épargnants. Après H2O, pas le temps de souffler qu’apparait déjà une nouvelle bourrasque sur les placements effectués au profit de l’enseigne bien connue (au moins des « bobos »), Bio c’Bon.

2850 épargnants bientôt au tapis ?

Pour quelque 2850 épargnants, le bio risque de leur rester sur l’estomac. Après avoir surfé sur ce qui apparaissait comme une réelle réussite, l’enseigne risque tout simplement la liquidation judiciaire et même si l’enseigne est reprise, dans la mesure où elle dispose d’atouts réels, cela risque de s’avérer insuffisant pour les épargnants en question.

Vieilles recettes et nouveaux montages

Reprenant des schémas de financement qui avaient pu avoir cours dans le domaine de l’hôtellerie restauration, l’enseigne, pour financer sa croissance, avait imaginé un montage « new-look », en apparence, consistant à faire financer les murs de magasin ou les magasins en tant que tels via des sociétés d’investissement créées sous forme de SCS ou de SAS, le tout accessible dès 20 000 €. Même pas le plafond d’un livret A ! Au final, une noria de micro sociétés à gérer.

Une rémunération trop belle pour durer

Pour appâter le chaland, les instigateurs de ces différents montages n’ont pas mégoté sur les rendements et les promesses diverses de sortie des sociétés utilisées à ces fins. Pas moins de 7% par an, mieux que le CAC 40, avec rachat des parts en société au bout de 5 ans. Franchement, quasiment imbattable. Les SCPI avec leurs placement à 4% sur 10 à 15 ans font pales figures. Toutefois, de tels rendements supposaient que la rentabilité intrinsèque des magasins soit à peu près du même niveau…

Les épargnants concernés ne disent pas merci aux Conseils en Gestion de Patrimoine

Pour le placement, les dirigeants de l’enseigne ont trouvé le bon filon, les conseils en gestion de patrimoine qui, de par leur métier, côtoient des clients en recherche de placements juteux. Avec 6% de commissions sur les fonds placés plus une commission sur encours, il n’est pas sûr que de ce côté, on se soit posé beaucoup de questions sur la pertinence d’un modèle de développement que seul Bio C’ Bon avait cru pouvoir mettre en place. Les concurrents qui, visiblement, n’y avaient pas pensé sont-ils si nuls que cela ? Encore plus inquiétante est la déclaration d’un « CGP », qui a cru bon devoir déclarer qu’il ne comprenait pas le montage mis en place.

L’AMF (une nouvelle fois) à la peine

Exploitant un trou évident dans la réglementation, les « monteurs » de ces opérations ont réussi à passer sous le radar de l’AMF. En effet, jusqu’à 150 personnes, les placements sont considérés comme faits « à titre privé » et échappent de ce fait au pouvoir de contrôle de l’AMF. Bien vu pour ces artistes du montage.

Le fait que les plaquettes de commercialisation ont pu omettre que les placements en question pouvaient comporter un risque en capital n’a pas davantage interpellé les autorités de contrôle… jusqu’en 2018.

A la suite d’un 1er contrôle, la commercialisation de ces montages financiers cesse et on assiste à un arrêt du rachat des parts sociales. Comme quoi, on était vraisemblablement dans une pyramide de Ponzi où les rachats étaient financés par les derniers entrants…

Un avenir incertain

A ce jour, le dernier espoir des épargnants réside dans la reprise du groupe Bio C’Bon. Et il y a du beau monde avec Carrefour, himself, et d’autres moins connus du grand public mais non dénués de moyens qui se sont manifestés depuis le placement en redressement judiciaire de l’enseigne le 2 septembre dernier.

A priori, sans faire preuve d’un pessimisme exagéré, ce seront les épargnants qui risquent le plus de trinquer car ils sont loin d’être prioritaires. En droit, ils arrivent après les salariés, les fournisseurs et l’Etat. Cela fait beaucoup de monde.

Pour finir, précisons que le Parquet de Paris aurait ouvert une enquête.

NDLR

L’association France CONSO BANQUE encourage toutes les personnes qui sont dans le même cas que celui évoqué ci-dessus à rejoindre le collectif « Défendons notre épargne ». Contact : secretariat.general@franceconsobanque.fr

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