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Incapable de rembourser ses quatre crédits à la consommation, Séverine Maillard raconte son année de galère après la fermeture par sa banque de son compte courant.

 

Par Delphine Denuit«Aucune banque ne voulait de nous» : comment ils ont plongé dans la spirale du surendettement – Le Parisien

 

La crise sanitaire met à mal nombre de ménages, qui, selon l’UFC-Que choisir, sont plus que jamais incités à souscrire à des crédits à la consommation. C’est le cas de Séverine Maillard, 45 ans et de son mari. « C’est ma force de caractère qui m’a sauvé », lance d’entrée cette mère de quatre enfants qui a vécu une année cauchemardesque. « En maladie professionnelle, mon mari a perdu son emploi de conducteur d’engins à la fin de l’année dernière, raconte-t-elle. C’est mal tombé car je ne travaillais plus comme aide-soignante à l’hôpital de Gisors (Eure), j’étais en congé parental et nous n’avions pas beaucoup de revenus. »

Très vite, le couple se retrouve à découvert de 1400 euros, le montant des prélèvements mensuels liés à ses quatre crédits à la consommation. « Se sont ajoutés d’autres frais, liés à la maladie de mon mari, à nos déplacements et au quotidien », se souvient-elle. La banque du couple, La Poste, leur envoie plusieurs lettres de relance, mais « aucune ne nous a prévenus du risque de voir notre compte courant bloqué », confie-t-elle amère.

Une situation ubuesque…

Sur le moment, Séverine n’est pas très inquiète car elle attend le versement du solde de tout compte à la suite du licenciement de son mari. Mais quelques jours avant Noël, leur compte commun est bloqué, fermé par la banque.

« On a aussitôt frappé à la porte d’autres banques pour nous retourner, raconte-t-elle. Mais personne ne voulait de nous, on nous demandait de régulariser notre situation avec La Poste avant de changer de banque, or on ne pouvait pas le faire sans ouvrir un compte dans une banque… Il nous en fallait un pour percevoir les indemnités de mon mari et la CAF… Nous étions bloqués. »

Un ami les dépanne financièrement pour les courses quotidiennes et les oriente vers l’association France Conso Banque. « Elle nous a apporté une grande aide psychologique et nous a épaulés pour obtenir l’ouverture d’un compte bancaire. » L’association sollicite la Banque de France qui, en quatre mois, permet au couple de bénéficier d’un nouveau compte à vue auprès d’une agence locale du Crédit agricole. « On a enfin pu encaisser notre argent et commencer à respirer », insiste Séverine.

Des crédits passés de 12000 à 46000 euros

Parallèlement, l’association monte un dossier de surendettement très vite accepté. « Nous disposons d’un moratoire de deux ans sur nos crédits qui ne se montent plus à 12 000 euros mais à 46 000 euros désormais, résume-t-elle. C’est énorme, mais on y arrivera et s’il le faut, on présentera de nouveau un dossier de surendettement. » Séverine ne craint plus les procédures.

Depuis ce « cauchemar », elle est devenue autoentrepreneuse. Elle vient en aide aux personnes qui ont des difficultés administratives ou financières, « à des familles comme nous ».

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